Décryptage gouvernement Arizona 2/4 : séjour et regroupement familial
Contexte
Suite aux élections du 9 juin 2024, après plusieurs mois de négociations, les partis à la manœuvre de la formation du gouvernement ont conclu un accord dit « Arizona », le 31 janvier 2025. Ce gouvernement dit vouloir s’orienter « vers une politique migratoire plus contrôlée et plus humaine« , mais surtout, vouloir « lutter plus vigoureusement contre le phénomène de la migration illégale » et imposer aux nouveaux·elles arrivant·es « davantage d’efforts contraignants« .
Le gouvernement précédent avait déjà adopté une série de mesures portant atteinte aux droits fondamentaux des personnes étrangères (loi pour une politique proactive de retour, loi Frontex…). L’Arizona marque clairement un virage répressif, axé sur la politique de retour. Extrêmement stigmatisant aussi à l’égard des personnes étrangères.
Dans cet accord, le séjour et la sécurité des personnes étrangères sont fortement impactés, précarisés et leurs droits les plus fondamentaux (droit d’asile, droit à l’accueil, dignité humaine, droit à vivre en famille, sécurité juridique, inviolabilité du domicile) sont limités, voire supprimés.
Dans cette série d’analyses, dans l’attente de la première note de politique générale de la nouvelle ministre Van Bossuyt, nous tentons de décrypter les principales mesures du volet « asile et migration » de cet accord.
Dans cette deuxième analyse, nous revenons plus spécifiquement sur les mesures envisagées en matière d’accès au territoire, de séjour et de regroupement familial des personnes étrangères.
La volonté du gouvernement est claire en la matière. Il entend « maîtriser l’afflux de migrants », mieux contrôler la migration, « attirer les personnes qui participent au tissu économique et social du pays (…) par le biais de l’immigration légale à des conditions clairement établies« . Le regroupement familial est également en ligne de mire. Étant l’un des principaux canaux de migration vers la Belgique, le gouvernement Arizona entend l’ « optimiser« , afin de « maximiser l’intégration et de minimiser le risque de pauvreté« .
Pour ce faire, il veut durcir les conditions d’admission déjà très strictes et en conditionner l’accès à des épreuves d’intégration et de connaissance linguistique pour la personne qui réside en Belgique, comme pour celle qui la rejoint.
Source : CIRÉ
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