Souvenir de ce mois d’octobre et de notre projection du 12 octobre…. Julian Assange “The Trust Fall”. Dans les méandres d’un monde dominé par les ombres du pouvoir, Julian Assange se dresse comme une figure isolée, mais qui fait écho à une longue lignée d’hommes et de femmes. Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, le lanceur d’alerte, …
Toutefois…. Son combat ne se limite pas à la transparence… À la diffusion de vérités cachées… Il est aussi une lutte contre l’enfermement des esprits dissidents, un symbole de résistance face aux structures qui musellent les voix contestataires. Assange, enfermé dans des murs de béton et de lois, symbolise ce qui arrive à ceux qui osent défier l’autorité. Il est l’exilé, l’apatride, errant entre les frontières de la justice et de l’injustice, entre la liberté et l’oppression.
Pourtant…
À travers son silence forcé, il porte la voix de tous ceux qui, à travers l’histoire, ont été emprisonnés pour leurs idées, pour avoir osé montrer la vérité au mensonge.
Dans chaque cellule où est enfermé un prisonnier politique, résonne l’écho des actions d’Assange. Il est l’incarnation moderne de ces figures de résistance qui, par leurs mots, leurs idées, leurs actes, ont brisé les chaînes invisibles qui enferment les sociétés dans l’ignorance.
Comme Soljenitsyne dénonçant les goulags, comme Mandela élevant sa voix contre l’apartheid, Assange est lié à cette lutte collective contre l’injustice systémique. Les prisonniers politiques, qu’ils soient emprisonnés pour avoir dénoncés des abus de pouvoir, pour avoir lutté contre des régimes totalitaires ou pour avoir refusé de se soumettre à une dictature idéologique, partagent avec Assange ce même destin tragique : celui de payer de leur liberté le prix de la vérité.
Mais dans cette répression, dans cet isolement, se trouve aussi la force de l’idée. Une idée qui ne peut être enchaînée, qui traverse les murs pour continuer à exister, à inspirer, à éveiller.
Assange, dans sa solitude, représente ce fil invisible qui unit les âmes rebelles. En prison comme en exil, ces hommes et ces femmes ne sont jamais seuls. Ils sont porteurs d’une mémoire collective, celle de ceux qui ont osé remettre en question l’ordre établi. Et à travers ce sacrifice, ils témoignent d’une vérité intemporelle : La liberté véritable, celle de penser, d’exposer et de questionner, n’a pas de prix, et aucun mur, aucune loi, ne peut l’étouffer à jamais.
Ainsi, Julian Assange, libre ou captif, incarne cette lutte universelle. Il éclaire celles et ceux qui œuvrent dans l’ombre contre l’injustice. C’est ce que nous avons évoqué ce 12 octobre 2024.
– Fabrice Ciaccia, Directeur du CRIC
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