Alors que je m’apprêtais à raccrocher mes baskets après deux textes sur le sport, « Euro de football » et « Tour de France », des collègues m’interpellent et me disent : « il ne faut pas rater ça ! », sous-entendu, même si on va encore parler « sport ». Et sans y prêter gare, me voilà lancé dans l’écriture d’un texte consacré aux « Jeux olympiques de Paris » !
J’avoue tout de même que cette histoire m’a enthousiasmé dès la première seconde. Celle de l’équipe olympique des réfugiés !
Cette initiative lancée par le Comité International Olympique offre à des athlètes réfugiés aux 4 coins du monde une opportunité de participer aux Jeux Olympiques. Créée en réponse à la crise migratoire mondiale, elle a fait ses débuts aux Jeux de Rio de Janeiro en 2016 et a été reconduite pour Tokyo 2020 et Paris 2024.
Cette équipe vise à sensibiliser le monde aux réalités des réfugiés. Et à démontrer le pouvoir du sport pour inspirer et unifier !
Elle poursuit plusieurs objectifs : offrir de l’espoir et de l’inspiration aux réfugiés, attirer l’attention sur la crise mondiale des réfugiés, et utiliser le sport comme outil d’intégration sociale.
Les athlètes réfugiés sont sélectionnés en fonction de leurs performances sportives et de leurs parcours personnels. Le CIO collabore avec des organisations internationales, comme le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), pour identifier et sélectionner ces athlètes.
Depuis sa création, l’équipe olympique des réfugiés a eu un impact significatif.
Les membres de l’équipe ont défilé lors des cérémonies d’ouverture, attirant l’attention des médias et du public sur la cause des réfugiés.
Les histoires des athlètes réfugiés ont inspiré de nombreuses personnes à travers le monde (dont l’équipe du CRIC 
), montrant la résilience et la détermination face à l’adversité.
L’équipe a également contribué à changer la perception des réfugiés, les présentant non pas comme des victimes, mais comme des personnes talentueuses et courageuses avec un potentiel énorme.
L’engagement du CIO et de ses partenaires vise à renforcer le rôle du sport dans l’intégration sociale et la promotion de la paix.
Pour les Jeux de Paris 2024, l’équipe olympique des réfugiés représentera symboliquement plus de 100 millions de personnes déracinées à travers le monde. Trente-six athlètes originaires de 11 pays différents, accueillis par 15 Comités nationaux olympiques et concourant dans 12 disciplines sportives, ont été nommés.
L’équipe concourra sous son propre emblème, symbolisant l’unité, l’identité unique des athlètes réfugiés, l’espoir, la résilience et l’esprit olympique, tout en attirant l’attention sur les crises humanitaires les plus urgentes de notre époque.
Et nous, de nous rappeler les valeurs de Pierre de Coubertin, fondateur des Jeux Olympiques qui envisageait les Jeux comme un mode d’éducation globale, physique et moral, et de promotion de la paix internationale.
Il voyait le sport comme une école de vie. Il aspirait à utiliser les Jeux pour transcender les frontières politiques et culturelles, et réduire les tensions internationales.
Pierre de Coubertin souhaitait une inclusion universelle, accueillant des athlètes de toutes nations.
Sa vision continue d’inspirer le mouvement olympique, promouvant éducation, paix et inclusivité.
Dès lors, rien d’étonnant de voir les auditoires d’éducation physiques de Louvain-La-Neuve nommés « Auditoires Pierre de Coubertin » et renommés Naïm Khader en écho à la dystopie guerrière du Moyen-Orient.
– Fabrice CIACCIA, directeur du CRIC
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