Décidément, ces mois d’été sont riches en découvertes et en parcours inspirants. Cette fois, il s’agit de cyclisme et du parcours personnel d’un cycliste dont les prouesses contrastent avec la situation dictatoriale de son pays : l’Erythrée. La situation géopolitique y est, en effet, marquée par un régime autoritaire et des violations quotidiennes des droits Humains.
Cette histoire, c’est une histoire d’exil et de résilience.
Biniam Girmay naît à Asmara, capitale de l’Érythrée, une ville imprégnée de luttes et de sacrifices sous un régime despotique.
Dès son plus jeune âge, il développe une véritable passion pour le cyclisme. À l’adolescence, Biniam rejoint un club cycliste local, trouvant dans le sport une échappatoire aux restrictions sévères de la dictature.
À seize ans, il remporte ses premières courses nationales, attirant l’attention des recruteurs internationaux.
Afin de poursuivre son rêve, Biniam quitte son pays pour l’Europe, une décision déchirante mais nécessaire pour échapper à l’oppression et aux difficultés économiques.
En Europe, il gagne en notoriété malgré les défis physiques et les nouvelles des répressions en Érythrée. Ses victoires lui apportent une certaine liberté, loin de l’ombre du régime autocratique.
En 2022, Biniam devient le premier cycliste africain noir à remporter une étape du Giro d’Italia, symbolisant la résilience pour les Érythréens et les Africains.
Malgré son succès, chaque retour en Érythrée est teinté de réalités sombres. Biniam utilise sa notoriété pour attirer l’attention sur les conditions difficiles dans son pays et investit dans le développement du cyclisme local.
Biniam continue d’inspirer par sa carrière et son héritage, prouvant que la lumière de l’esprit humain peut briller même sous les systèmes les plus oppressifs.
En 2024, Biniam marque l’histoire en devenant le premier Africain à décrocher le maillot vert du Tour de France, soulignant sa montée fulgurante depuis Asmara jusqu’au sommet du cyclisme mondial. Formé en Suisse et magnifié en Belgique, il continue de porter l’espoir et la fierté de son peuple.
Le contraste entre les réussites de Biniam et les contraintes de son pays souligne sa force et la force de la résilience face à l’oppression. Ceci n’est pas sans rappeler le destin de Desiet Kidane Tekeste. Cette cycliste, partie trop tôt.
En effet, ces histoires sont celles de voyages héroïques de personnes dont le cœur bat au rythme de la liberté et de la passion. Ces légendes continuent de rouler dans nos cœurs à travers les espaces et le temps.
– Fabrice CIACCIA, directeur du CRIC
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