Lecture critique de la note de politique générale Asile et Migration
L’analyse de la note de politique générale consacrée à l’asile et la migration peut laisser perplexe, à l’instar de nombreuses autres déclarations politiques consacrées à ce domaine.
On y relève une logique connue, assumée, revendiquée et inlassablement répétée de fermeté à l’égard des migrants, mais surtout de stigmatisation à outrance des étrangers. Nous le regrettons d’autant plus dans un contexte de méfiance généralisée et de sentiment accru d’insécurité. Car si l’insécurité se perçoit au sein de la population vivant en Belgique, elle n’est malheureusement pas réservée à notre région du monde. C’est la sécurité physique, psychologique ou tout simplement d’existence que les migrants recherchent avant tout en démarrant leur exil. Présenter les étrangers avant tout comme un problème à gérer, une fraude à juguler et des abuseurs ou des criminels à surveiller participe malheureusement à un contexte peu enclin à construire un projet de société inclusif de toutes les diversités des citoyens qui la composent.
L’année 2018 ne viendra manifestement pas rompre la dynamique de méfiance à l’œuvre ces dernières années à l’égard des étrangers.
La présente étude entend poser un regard critique sur les intentions du gouvernement fédéral pour cette dernière année de législature en matière de migration. Le dernier point de la note consacrée à l’asile et la migration ne fait volontairement pas l’objet de développement de notre part. S’agissant de « terreur et radicalisme », son contenu relève manifestement plus du département de la Justice ou de l’Intérieur. Le CIRÉ n’est pas compétent en matière de radicalisme, son expertise étant axée sur les questions liées à la migration. Nous nous étonnons dès lors de la présence d’un tel chapitre dans une note consacrée à l’asile et la migration, et nous nous interrogeons sur la compétence du secrétaire d’État à l’Asile et la Migration pour en traiter…
Source : CIRÉ
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