(Auto)portrait de nos concitoyens
Etude quantitative et qualitative sur les communautés belgo-marocaine et belgo-turque (2015)
En 2007 et 2009, la Fondation Roi Baudouin publiait deux études sur les plus importants groupes de populations issues de l’immigration dans notre pays : les Belgo-Marocains et les Belgo-Turcs .
Huit ans après la publication d’entre elles, il était temps d’actualiser ce portrait à travers la collecte de nouvelles données. Un sondage auprès d’environ 700 Marocains et de Turcs de Belgique a permis de mieux comprendre comment ces deux groupes se définissent tant sur des réalités objectives, comme le niveau de revenus ou d’éducation, que sur des éléments subjectifs, comme leur conception des rapports homme-femme ou l’impact de la religion sur leur intégration. Ensuite, une vingtaine de personnalités belgo-marocaines et belgo-turques ont été invitées à réagir aux résultats les plus marquants du sondage tandis que ce dernier était analysé dans une perspective scientifique plus large.
Il résulte de cette recherche une image nuancée qui ne manquera pas de contribuer à nourrir un débat bien informé sur les questions spécifiques que pose la présence de populations de culture musulmane dans notre pays depuis plus de cinquante ans. Il est grand temps de dépasser les clichés pour appréhender des personnes, des générations, des situations d’une grande diversité.
C’est d’autant plus nécessaire que l’actualité, comme les événements de ce début d’année 2015, crée régulièrement un effet de loupe sur des problèmes ou des débats stéréotypés, au détriment d’une perception à la fois plus globale et plus nuancée. L’étude que nous publions aujourd’hui montre que le regard que ces deux communautés portent sur elles-mêmes donne une image très différente, parfois surprenante.
La Fondation démontre suffisamment sa volonté d’affronter, sans les nier, les défis que pose le vivre ensemble, comme la pauvreté, la radicalisation, les replis identitaires, ou les interactions entre identité musulmane et intégration. Mais à travers des études comme celle-ci, elle souhaite partager une image au plus près de la réalité des personnes concernées, faite de bonnes et de moins bonnes nouvelles, loin de tout raccourci réducteur.
Source : Fondation Roi Baudouin
