Le 15 novembre 2013 se tenait à la Garenne un débat sur la tolérance entre des élèves grecs et des élèves de Charleroi (via skype). C’est dans le cadre d’un échange européen Comenius Regio que le CRIC, partenaire du projet, est venu à la rencontre de ces jeunes.
TRADUCTION en Français de l’interview:
Pourquoi est-il important de parler de tolérance ?
Il est important de parler de tolérance car on voit à travers le monde que les gens ne se tolèrent pas les uns les autres. Il y a des guerres, de la violence. Je pense que la principale cause de tout ceci c’est que les gens ne sont pas si tolérants que ça. Et pour moi la tolérance est la base de la paix et de l’harmonie dans ce monde. Donc il est essentiel de débattre de ce sujet, et peut être trouver des solutions pour rendre les gens plus tolérants. Pour moi la tolérance est une étape, la seconde étape principale est de traiter l’Autre comme soi-même. Si je considère l’autre comme moi même, je n’ai pas à être « tolérant », j’ai juste à vivre normalement, je ne vais pas me faire du mal à moi-même. Parce que quand je te tolères, cela signifie que peut être je fais des mauvaises choses que tu dois me pardonner mais si je te traite comme moi-même (à égalité), je fais plus que tolérer, je vais essayer de te rendre heureux. Pour vivre ensemble… comment dire ? Pour moi, ça doit être quelque chose de simple, on doit pouvoir vivre en harmonie, il y aura la paix et tout le monde sera heureux.
As-tu déjà vécu de la discrimination ou une forme racisme dans ton parcours, peut être quand tu es arrivé en Belgique ?
Bien sûr, je pense que le racisme est présent partout ! Je joue au football (en formation professionnelle), et il y a souvent du racisme pendant les matchs, surtout quand on va jouer dans un autre endroit, les gens disent « tu es une personne noire »… j’essaye juste de passer là-dessus…
Pourquoi est-il important pour toi de parler aujourd’hui de tolérance avec d’autres étudiants qui se trouvent en Grèce ?
C’est important car moi aussi je suis venue en Belgique, je ne connaissais pas la langue, les gens parlaient et je ne comprenais pas, et s’ils parlaient de moi… ou pas. J’étais vraiment triste car je n’avais pas d’ami, je ne savais pas si on allait m’accepter ou pas. Finalement, ils m’ont accepté telle que je suis ! Sans me juger. Maintenant, j’ai plein d’amis, je suis vraiment heureuse d’être ici, c’est chouette !
